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GALILÉE

timents généreux et désintéressés ; il fait posément, et sans élan, il est vrai, tout ce qui est utile et nécessaire. C’est ainsi, par exemple, qu’à l’occasion d’un mariage proposé pour Livie, la plus jeune de ses sœurs, il écrit à sa mère que pour le moment, obligé d’aider son frère Michel-Ange, qui vient d’obtenir un emploi en Pologne, il lui serait impossible de faire les dépenses nécessaires. Le parti semble d’ailleurs peu avantageux, et les ressources du futur ne permettraient pas de conduire une maison. « Cependant, ajoute-t-il, lorsque Michel-Ange aura envoyé de l’argent, si Livie veut encore affronter les misères du monde, nous pourrons nous occuper d’elle ; d’ici là, je voudrais seulement qu’on la changeât de couvent. Il est meilleur pour elle d’attendre : on pourrait lui citer, pour l’en convaincre, des dames de la plus haute naissance et même des reines, qui, pour se marier, ont attendu un âge double du sien. »

Lorsque Galilée arriva à Padoue, ses idées sur le système du monde étaient entièrement formées.