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GALILÉE

lyse des forces qui sont en jeu et des pressions qu’elles produisent, il aurait enlevé à Toricelli la gloire d’inventer le baromètre. Il raconte, en effet, dans un dialogue publié dix ans plus tard, qu’une pompe aspirante établie chez un de ses amis faisait facilement monter l’eau jusqu’à une certaine hauteur, mais que la colonne, ayant atteint trente-deux pieds, refusait absolument de s’élever plus haut. C’est à l’étude de ce fait, personne ne l’ignore, que l’on doit l’invention du baromètre. Malgré la pénétration de son esprit, Galilée, habitué à éliminer dans l’étude des fluides la considération des forces mises en jeu, a méconnu la véritable cause du phénomène. Il explique l’ascension de l’eau par l’attraction du vide, qui tire la colonne de bas en haut, et se trouve, suivant lui, mesurée par sa hauteur, en sorte que, pour différents liquides, les colonnes seraient en raison inverse des densités ; mais il abandonne bientôt ce sujet sans apercevoir la belle découverte à laquelle il a touché de si près.

Les tentatives de Galilée pour expliquer le phé-