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ET SES TRAVAUX

équitable. Irrité par l’attitude hostile de Hooke, il oublia, comme il le fit plus tard pour Leibnitz, qu’il avait reconnu et proclamé l’indépendance et l’antériorité de ses idées, et, sans alléguer aucune preuve, ne craignit pas de l’accuser formellement de plagiat. « L’idée n’était pas nouvelle, » dit-il dans une lettre à Halley.

« J’avais envoyé à Oldenbourg une lettre destinée à Huyghens, et son habitude était, en pareil cas, de garder l’original dont il envoyait une copie. C’est dans cette lettre que Hooke a puisé l’idée de l’attraction. Il a eu à sa disposition les papiers d’Oldenbourg, et, reconnaissant mon écriture, il aura lu la lettre dans laquelle je donnais les moyens de comparer la force motrice des planètes dans l’hypothèse du mouvement circulaire. »

Après une telle lettre, les deux adversaires étaient irréconciliables.

Hooke se plaignit plus fort, non sans quelque raison cette fois, et se proclama, avec plus d’amer-