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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/359

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ET SES TRAVAUX

Principes, Newton fut enlevé pour un temps aux études qui avaient été jusque-là sa vie tout entière. Une affaire fort insignifiante en elle-même excitait alors les passions de l’Université et échauffait les esprits au dehors. Le roi Jacques II avait désiré qu’un vieux gentilhomme catholique, auquel il portait intérêt, fût admis comme pensionnaire à l’hôpital de l’Université. La corporation tout entière s’opposa à une telle nouveauté en maintenant énergiquement et avec succès son droit à l’orthodoxie des malades. Malgré cette résistance, le roi voulut une seconde fois enfreindre la règle en autorisant un bénédictin à concourir pour le titre de maître ès arts sans prêter le serment d’allégeance et de suprématie. Cette faveur n’avait rien d’excessif, et l’Université avait même accordé librement et gracieusement un titre semblable à un mahométan ; mais le mahométan résidait au Maroc, et le protégé de Jacques II demandait un titre réel qui lui eût donné droit de vote, en autorisant pour l’avenir une tolérance dont on ne voulait à aucun prix, et que