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COPERNIC

ver que les colons censitaires, qui doivent aux propriétaires un revenu nominal fixe, perdent eux-mêmes à l’avilissement du titre. C’est le seul point hasardé de sa thèse ; le contraire semble évident : l’altération des monnaies allège la charge des censitaires ; mais le seigneur se trouve précisément lésé d’autant. C’est pour lui une véritable spoliation, et la justice se trouve violée sans nul profit pour la société.

Copernic propose quelques remèdes simples et pratiques, tels que la réduction à deux seulement des ateliers monétaires, le décri des monnaies anciennes et leur remplacement par des sous contenant un quart d’argent fin et taillés à vingt marcs la livre ; il sentait qu’il était impossible de remonter toute la pente et de revenir tout d’un coup à la forte monnaie du quatorzième siècle ; qu’il fallait combiner la réforme de manière à ne pas chasser l’or, sans toutefois l’attirer en trop grande quantité, au détriment de l’argent.

Les principes de Copernic sur les monnaies sont