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Gerlach s’est encore appuyé sur un autre point, à savoir ; que la prédisposition originelle de la race des steppes à contracter le typhus est contredite par le fait de la bénignité de la maladie sur ces mêmes animaux. La question est embarrassante. Mais Gerlach s’est-il demandé pourquoi le typhus, qu’il regarde dans tous les cas comme le résultat d’une transmission par contagion, sévit avec une bien plus grande force sur les autres races que sur celle des steppes ? Si la peste bovine naît de la même façon sur tous les animaux, s’il n’existe aucune liaison entre cette maladie et la race des steppes, comment se fait-il que, de l’aveu même de Gerlach, sur celle-ci elle consiste en quelques accès fébriles qui passent souvent inaperçus, tandis que sur toutes les autres races (d’après ce que nous savons aujourd’hui de plus positif), elle se manifeste par l’apparition de symptômes formidables suivis de mort presque inévitablement.

Il existe donc bien quelque chose de spécial dans la manière d’être du typhus, vis-à-vis de la race que nous regardons comme y étant prédisposée. Ce quelque chose est aujourd’hui inconnu, et le restera probablement longtemps, quelque opinion que l’on admette sur l’origine du typhus. D’un autre côté, savons-nous en quoi consiste l’action des virus, quelle est leur nature, quelles sont les causes individuelles et extra-individuelles qui prédisposent au développement de leurs effets, à leur genèse, pour que l’on puisse regarder comme un fait anti-pathologique la relation inverse qui existerait entre ap-