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velle forme à ce journal qui prend le titre d’Annales de Physique et de Chimie78 : nous ferons en sorte que l’on y trouve un précis de tout ce qui [se] fait d’intéressant dans les deux sciences. C’est à M. Arago que l’on a confié ce qui concerne la physique et à M. Gay-Lussac ce qui regarde la chimie. Je vous enverrai aussi ce qui aura paru de ce nouveau journal et je tâcherai de vous tenir au courant de la suite.

Notre société d’Arcueil va faire paraître un troisième volume dont la publication a été retardée depuis trois ans, d’abord par une faillite de l’imprimeur, ensuite par les événements qui nous ont tourmentés ; ainsi, avec quelques recherches nouvelles, on y trouvera des choses et des opinions déjà surannées ou devenues publiques.

Néanmoins, en sollicitant votre indulgence pour ce volume, j’aurai l’honneur de vous l’adresser.

Je ne sais, Monsieur, si je vous ai fait l’envoi du second volume de cet ouvrage : je vous prie de me le marquer ; car je crois qu’il a dû précéder notre correspondance. Pour le premier volume, je n’en ai plus à ma disposition, et ce qui en restait est sous le séquestre de l’imprimeur. Je vous prie d’écrire à la Légation suédoise pour qu’elle se charge de cet envoi assez volumineux, et lorsque vous m’en aurez donné avis, je lui transmettrai le paquet.

Je vous félicite de faire connaître les avantages d’une science si puissante pour le bonheur de la société que la chimie, à un prince dont les lumières sont d’un si grand intérêt pour votre patrie ; mais je félicite le prince, d’avoir un tel maître.

Agréez, Monsieur, la profonde estime et la haute considération avec lesquelles j’ai l’honneur d’être,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur
Berthollet.

Paris 8 avril 1816.