Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/49

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entraves du corps physique, l’Ego échappe aux limites de temps et d’espace créées par notre conscience normale. Il est à remarquer que les sujets qui sortent de l’état d’hypnose ne gardent aucun souvenir de ce qui s’est passé durant leur sommeil. Cela veut dire que les épreuves auxquelles on les a soumis n’ont laissé aucune impression sur leurs organes physiques. Mais s’ils avaient vu ou entendu par le canal ordinaire des sens externes, il n’en pourrait plus aller ainsi, car alors l’activité cérébrale aurait laissé sa trace sur la matière cérébrale.

Si au contraire les épreuves tentées n’ont point ébranlé les sens physiques, il n’y a plus aucune raison d’en chercher une empreinte dans les centres nerveux sensoriels et ce que l’on doit conclure de l’expérience, tout simplement, c’est que, dans ces conditions, l’Ego est sans pouvoir pour imprimer sur la charpente physique le souvenir de ses actions. Tant que notre nature inférieure sera plus vigoureuse que notre nature supérieure, cette impuissance de l’Ego se prolongera et c’est seulement quand notre nature supérieure se sera développée et aura conquis la suprématie dans le composé humain, qu’elle pourra dès lors agir sur la conscience physique. À ce niveau d’évolution, atteint par nombre de