Page:Bever-Léautaud - Poètes d’aujourd’hui, I, 1918.djvu/106

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se sont éteintes les ételles :

vous lui direz, ma tendre mère,

que l’oiseau aime à tout printemps...

Mais vous mettrez le tout en terre,

mon seul amour et mes vingt ans.

(Dire du Mieux : le Vœu de vivre.)

FRAGMENT

. . . . . . . . . Dites, qu’on ne sort de la guerre

que par la guerre ! — et l’heure des trompettes, dure

au-dessus des étreintes de qui vont mourir !

De sang, de gorges singultuant de rupture —

dure...

Elles éplorent le soir des bangaeroutes

d’Etats, les trésors vides par la paix-armée

et la terreur des Uns à grand geste alarmée

et l’angoisse des détenteurs mauvais de l’Or

sentant hideusement aussi que vient la mort —

car n’entendez-vous pas ?

il passe des Bruits sourds

il passe des Bruits d’hommes dans les alentours ;

ils passent en marquant le pas, ils passent en

hurlant par toute route et en des heurts tintant : . . . allons (la terre, la terre ronde), ~ allons légèrement, hardiment — la terre vaste, la terre ronde est une mère de tout le monde I allons la terre, légèrement 1... ils passent en marquant le pas, ils passent en hurlant par toute roule et en des heurts tintant vers ailleurs qui s’en aillent pour pouvoir vivre, ou pour mourir : et leurs poings puissants maîtrisent d’armes la uuU venante aux plis de hauts drapeaux d’alarmes I...