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Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/146

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la Baie d’Hudson et de l’Acadie, en venait à la conquête projettée : pour l’effectuer, sa majesté faisait armer deux de ses vaisseaux, dans le port de Rochefort, et les mettait sous le commandement du sieur de la Caffinière. Le comte de Frontenac devait s’embarquer sur un de ces vaisseaux, avec le chevalier de Callières, pour se rendre d’abord à l’entrée du golfe de Saint-Laurent, puis à Camceaux ou à Chédabouctou, et de là s’embarquer pour Québec, sur un des vaisseaux marchands qui l’auraient suivi, après avoir laissé à M. de la Caffinière l’ordre de se rendre dans la rade de New-York, et de se saisir de tous les vaisseaux qu’il y rencontrerait. Il devait envoyer devant lui à Québec, s’il était possible, le chevalier de Callières, afin d’y hâter les préparatifs de l’expédition ; et comme dans cette entreprise, il aurait avec lui, à peu près, toutes les forces disponibles du Canada, il devait, avant son départ, se concerter avec M. de Denonville sur les mesures à prendre contre les incursions des Iroquois, et donner ses ordres au chevalier de Vaudreuil, qui devait commander dans le pays, pendant l’expédition, après le départ du marquis de Denonville. La Nouvelle York conquise, M. de Frontenac y devait laisser les Anglais catholiques qui voudraient y demeurer ; distribuer aux Français qu’il y établirait les gens de service, ou les esclaves, dont ils auraient besoin ; faire prisonniers les officiers et les principaux habitans, et envoyer tout le reste, hommes et femmes, dans la Nouvelle Angleterre ou dans la Pensylvanie. Le chevalier de Callières devait avoir le gouvernement de la province conquise, sous la dépendance du gouverneur de la Nouvelle France. Enfin, pour ôter aux autres colonies