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Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/210

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L’année suivante, M. de Callières reçut une députation solennelle des Cantons, qui le remerciaient de leur avoir donné la paix, et lui demandaient des missionnaires. Tout semblait lui sourire, lorsqu’il apprit que la guerre était déclarée entre l’Angleterre et la France, et qu’on attendait à Boston, des vaisseaux d’Angleterre, pour croiser dans le fleuve Saint-Laurent, et même pour faire le siège de Québec. Il se hâta de faire travailler aux fortifications de cette ville, écrivit à la cour de France, pour avoir des recrues, et prit toutes les mesures que lui suggérèrent son habileté et son expérience dans la guerre. « Il était lui-même, dit Charlevoix, la plus grande ressource de la Nouvelle-France ; mais elle eut le malheur de le perdre, dans le temps qu’il lui était le plus nécessaire. Il mourut, à Québec, le 26 mai 1703, autant regretté que le méritait le général le plus accompli qu’eut encore eu cette colonie, et l’homme dont elle avait reçu les plus grands services. »