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Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/287

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Villiers, le même, dont il a été parlé plus haut. Cet officier, parti de Montréal, à la tête de trois cents hommes, construisit, à quelque distance d’Oswego, un fort en palissades, tellement entouré d’épaisses forêts, qu’il fallait en être tout près, pour l’apercevoir ; ce qui lui donna le moyen d’intercepter, à plusieurs reprises, les effets et les provisions envoyés d’Albany à Oswego.

Sur ces entrefaites, trente députés iroquois arrivèrent à Montréal, pour assurer le gouverneur général que leur nation désirait observer la neutralité entre les Français et les Anglais, et le prier de ne lui point fermer le chemin entre Oswego et Montréal.

M. de Vaudreuil leur répondit, que la coutume de ses guerriers était d’aller chercher leurs ennemis et de les combattre, partout où ils les trouvaient ; mais que, quant à la nation iroquoise, tant qu’elle continuerait à demeurer neutre, elle n’aurait rien à craindre, de leur part.

Cependant, la plupart des postes de l’Ouest avaient changé de commandans : M. de Contrecœur avait été remplacé, au fort Duquesne, par M. Dumas : M. de Bienville avait eu pour successeur, au Détroit, M. de Mery, capitaine dans les troupes de la colonie ; et ce dernier avait été remplacé ensuite par M. Picoté de Belestre, gentilhomme canadien.

Au commencement de juillet, il arriva à Québec, un grand corps de troupes, sous les ordres du marquis de Montcalm, maréchal de camp, du chevalier de Levis, brigadier, et de M. de Bourlamaque, colonel. Le marquis de Montcalm monta incontinent à Montréal, où était le gouverneur, afin de se concerter avec