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Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/362

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de faire replier dans l’île de Montréal les corps de troupes qui étaient au sud du fleuve. Le corps que commandait le général Bourlamaque se porta au-dessus de la ville, et celui de M. Rauquemaure, au-dessous. Le général Murray ayant débarqué dans l’île, avec environ 3,000 hommes, M. Dumas se rapprocha de la ville.

L’armée du général Amherst, qui avait séjourné, quelques jours, dans l’île Perrot, débarqua à la Chine, le 6, vers 11 heures du matin. Les volontaires à cheval, qui étaient dans cette partie, se retirèrent devant elle, pied à pied ; car elle se mit en marche vers la ville, aussitôt après avoir débarqué. Toutes les troupes françaises entrèrent dans la ville. Tous les miliciens s’étant retirés, ainsi qu’un nombre de soldats mariés, elles ne se montaient pas à beaucoup plus de 3,000 hommes, non compris cinq cents hommes, qu’il y avait sur l’île Sainte-Hélène, et la petite garnison de Chambly. Elles n’avaient presque plus de munitions, et les vivres ne pouvaient pas durer plus de quinze à vingt jours.

L’armée d’Amherst campa dans les plaines de Saint-Gabriel, à un quart de lieue de la ville : celle d’Haviland était arrivée à Laprairie. Pendant la nuit du 6 au 7, il fut tenu une assemblée chez le gouverneur : M. Bigot y lut un mémoire sur l’état de la colonie, et un projet de capitulation. Tout le monde fut d’avis qu’il convenait de préférer une capitulation avantageuse aux peuples et honorable aux troupes, à une défense qui ne pouvait retarder que de quelques jours la perte du pays.

Le 7 au matin, le colonel Bougainville fut envoyé