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poussées d’air en divers sens qui font mouvoir la plume du tambour et inscrivent les diverses excursions du thorax. Les pneumographes de Bert, de Marey et de Laborde sont fondés sur un principe analogue, avec une différence dans la disposition de l’ampoule de caoutchouc ; cette ampoule, qui est, suivant les appareils, un cylindre, un tambour ou un cône, est fixée aux deux extrémités de la ceinture entourant le thorax, de sorte que le mouvement d’expansion du thorax pendant l’inspiration produit une traction aux deux extrémités de l’ampoule et augmente le volume de celle-ci, tandis que dans le dispositif que nous avons décrit plus haut la dilatation du thorax produit au contraire une compression de l’ampoule ; mais les tracés ne diffèrent pas sensiblement.

Fig. 60. — Pneumographe de Marey. La ligne pointillée représente le thorax ; lorsque le thorax se soulève pendant l’inspiration, la ceinture qui entoure la poitrine tire sur les leviers ; cette traction est transmise par l’intermédiaire d’un système de leviers à la membrane de caoutchouc du tambour. (Marey.)

Ce qui est essentiel, c’est que le sujet en expérience ne soit pas trop serré dans la ceinture et que la compression ne produise pas une gêne qui pourrait altérer le rythme naturel de sa respiration. Il faut qu’on ne sente pas le pneumographe et qu’on respire comme si on n’en avait pas.

Un tracé de pneumographe, pris sur un adulte dont la respiration est calme et régulière, montre que tout acte respiratoire se compose de trois périodes : l’inspiration, l’expiration et la pause. En général, la durée de l’inspira-