Page:Binet - Henri - La fatigue intellectuelle.djvu/204

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Mercredi à 3 heures après-midi. 
2,058 kg. m.
Jeudi à 2 heures 
1,02 (un peu fatigué).
Jeudi à 6 heures 
1,22 (un peu fatigué).
Vendredi à 3 heures 
0,867 (un peu fatigué).
Vendredi à 6 heures 
0,740 (fin des études).
Samedi à 8 heures du matin 
1,173 (un peu fatigué).
Samedi à 2 heures 
0,867
Samedi à 6 heures 
0,842 (fin des études).
Lundi à 6 heures 
1,275
Mardi à 8 heures du matin 
2,130
Mardi à 2 heures 
1,700

Ces chiffres isolés ne peuvent conduire à aucune conclusion ; nous les rapportons pour montrer qu’il y a là tout un sujet d’études importantes qui doivent vivement intéresser le pédagogue. Nous répétons pour ces expériences la même chose que ce que nous avons dit pour les autres expériences sur la circulation du sang et sur la respiration : elles sont faciles à faire dans les écoles, elles prennent peu de temps et peuvent conduire à des résultats pratiques importants.

En résumé, le fait qui paraît être établi positivement est que le travail intellectuel produit une modification de la force musculaire ; cette modification est différente suivant que le travail est court ou qu’il est prolongé, suivant que le travail est accompagné d’un état émotionnel ou non. En étudiant les modifications produites par le travail intellectuel sur la force musculaire il faut distinguer deux genres d’efforts : premièrement l’effort maximum que l’on peut donner une fois au dynamomètre, c’est l’épreuve de force ; et deuxièmement la quantité des efforts successifs que l’on peut donner à des intervalles rapprochés, c’est l’épreuve de fond.

Il semble — c’est un fait qu’il faut encore contrôler par de nouvelles expériences — que sous l’influence d’un travail intellectuel court la force musculaire augmente ; que sous l’influence d’un travail intellectuel d’une heure sans accompagnement émotionnel la force musculaire diminue, et cette