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dant ce calcul, il y a eu 52 pulsations ; ensuite le sujet s’est reposé ; il y a eu 45 pulsations pendant ce repos ; ensuite il a de nouveau fait un calcul mental plus difficile que le précédent () pendant lequel il y a eu 109 pulsations, enfin le sujet s’est reposé et on a encore inscrit 20 pulsations de repos. Nous avons mesuré la durée de chaque pulsation et nous avons construit une courbe en portant en abscisses les pulsations successives et en ordonnées les durées de ces pulsations.

Fig. 10. — Cette figure indique la forme des courbes que l’on obtient lorsque l’on inscrit le pouls avec une vitesse de cylindre de 56 millimètres par seconde. On voit que l’on peut facilement mesurer sur ce graphique la longueur de chaque pulsation.

Nous rapportons ici une partie de ce graphique (fig. 11), celle qui correspond à la pause de repos après le premier calcul, au deuxième calcul et enfin au repos après ce deuxième calcul. En observant ce graphique on est d’abord frappé de l’irrégularité de la courbe qui représente la durée des pulsations ; ce sont des irrégularités dues soit à l’influence de différentes phases de respiration, soit à d’autres causes.

Au commencement du repos les pulsations sont très courtes, par suite de l’influence du travail intellectuel (), qui précédait ce repos ; mais après une dizaine de pulsations, la courbe monte de plus en plus, ce qui