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cet organe, le graphique du pouls est plus grand que lorsque la main est placée plus bas ; il peut y avoir pendant la position élevée de la main augmentation du double de l’amplitude, ce qui certainement ne correspond pas à une augmentation équivalente de la force propulsive du cœur.

On ne réussit pas mieux, jusqu’ici, à connaître la force des contractions du cœur chez l’homme en appliquant un appareil appelé cardiographe sur la poitrine, entre le 4° et le 5° espace intercostal, dans la région où le cœur ébranle le plus fortement la poitrine à chacune de ses contractions.

Fig. 13. — Cardiogramme normal de l’homme. a b correspond à la systole auriculaire, b c à la systole ventriculaire, d à la fermeture des valvules aortiques, e à la fermeture des valvules de l’artère pulmonaire, e f à la diastole des ventricules (Landois).

Le cardiographe est un tambour portant au centre de sa membrane de caoutchouc un bouton d’ivoire qu’on applique sur la poitrine et qui se trouve repoussé à chaque choc du cœur ; le cardiographe est relié par un tube de caoutchouc à un tambour inscripteur, selon la méthode ordinaire. Les cardiogrammes humains sont certainement des graphiques très intéressants, dont on a pu faire l’analyse en profitant de ce que les expériences de vivisection sur les animaux nous ont appris sur la physiologie du cœur. On sait que le point c du cardiogramme correspond à la systole des