reusement, j’avais avec moi des collaborateurs courageux et consciencieux, le docteur Simon, M. Vaney, qui m’ont vaillamment secondé. Nous passons sur les détails des opérations qui ont consisté à prendre en considération le poids, la taille, la largeur des épaules, etc., etc., mais nous voulons tout au moins citer quelques chiffres qui préciseront les idées. Ceux-ci sont relatifs à deux écoles de garçons
ENFANTS DE DÉVELOPPEMENT INTELLECTUEL | |||
ENFANTS DE DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE |
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Avancé. | Régulier. | Retardé | |
Avancé | 33% | 46% | 21% |
Régulier | 35% | 33% | 30 % |
Retardé | 22% | 39% | 39% |
Un court commentaire suffira pour expliquer le sens de ces chiffres. Prenons la première colonne de gauche. Nous y voyons que parmi les enfants avancés de l’intelligence, il y en a 33 qui sont avancés comme développement corporel, 35 réguliers, et 22 retardés. Cette distribution est curieuse ; elle montre que les avancés intellectuels sont plus nombreux parmi les avancés physiques que parmi les retardés physiques ; mais c’est une règle qui souffre bien des exceptions puisque 22% d’élèves à brillante intelligence sont parmi les chétifs.
Ainsi, la relation cherchée existe certainement, mais elle n’apparaît que dans les grands nombres ; et elle se trouve démentie dans une minorité si imposante de cas qu’elle ne pourrait servir à aucun diagnostic individuel. Si un enfant de douze ans a la taille, le poids, la force musculaire d’un enfant de dix ans, s’il a par conséquent deux ans de retard physique, on n’a le droit de rien en conclure en ce qui concerne son intelligence. Peut-être son intelligence est-elle en retard comme son corps ; peut-être est-elle