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Biographie de Liévin Bauwens, recueil des particularités qui concernent la vie et les travaux de ce grand industriel. Gand, 1853, in-8o, portrait (par L. Hebbelynck)[1].

Il existe de lui deux portraits peints par le célèbre Kinson, dont l’un, qui le représente en costume de garde d’ honneur de l’empire, est aujourd’hui conservé dans sa famille. En outre, H.-S. Colley, de Paris, a gravé son portrait au burin. On le trouve aussi dans Chabanes, Album biographique.

Bon de Saint-Genois.

Documents de famille. — Messager des Sciences historiques, 1844, pp. 308-313 et 537-538 ; ibid. 1853, pp. 164-185. — Van Vaernewyck, Historie van Belgis ; appendice. Gand 1829, in-8o,t II. — Piron, Levensbeschryving, p. 20. — Diericx, Mémoires sur la ville de Gand, t. II, p. 488. — Nobiliaire des Pays-Bas, complément, t. I, p. 341. — L’Emancipation, journal de Bruxelles, du 31 décembre 1835.

BAVARIUS (Gilles) ou de BAVIÈRE, poëte latin, né à Lille (ancienne Flandre) en 1550, mort à Gand en 1627. Il appartenait à la Compagnie de Jésus dans laquelle il était entré à l’âge de vingt ans. Après avoir fait une étude approfondie des œuvres de Virgile, il conçut la bizarre idée d’appliquer aux dogmes de la religion catholique des vers tirés des Églogues, des Bucoliques et de l’Énéide, et de retracer au moyen de certains passages empruntés au cygne de Mantoue, la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ces singuliers poëmes, qui accusent plus de patience que de goût, parurent sous le titre de : 1° Musa catholica Maronis sive catechismus maronianus carmine expressus in gratiam juventutis poeticæ artis studiosœ. La première édition a paru chez Martin Nutius, à Anvers, en 1622, in-12, 112 pages ; la seconde à Lille, chez V. de Rache, en 1662, in-8o, 116 pages. 2° Passio domini nostri Jesu-Christi versibus heroïcis potissimum ex Marone concinnatis. Antverpiæ, apud M.Nutium.

Bon de Saint-Genois.

Nouvelle Biographie universelle, publiée par Didot, t. IV. — De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus. — Foppens, Bibl. Belg., t. I.

BAVAY (Laurent-Séraph.-Jos. DE), horticulteur, naquit à Vilvorde, le 30 novembre 1795, et mourut, dans la même ville, en 1855, après une honorable et laborieuse carrière, pendant laquelle il rendit de notables services à l’agriculture nationale. Il dirigea, jusqu’en 1828, l’établissement d’instruction fondé par son père et où il avait fait lui-même de bonnes études. Il s’adonnait déjà à l’horticulture, quand les événements de 1830 lui firent abandonner la serpette pour le mousquet. Il mérita la croix de Fer et, en 1831, il entra dans l’administration des finances ; il conserva, jusqu’en 1849, le titre de receveur des contributions, à Peuthy, près de Vilvorde. Cependant la culture fut toujours sa principale occupation. Il fonda les pépinières de Vilvorde, auxquelles Léopold Ier octroya, en 1833, la qualification de royales, à la suite d’une de ses visites. Les collections végétales réunies dans cet établissement et les catalogues raisonnés qu’il publiait chaque année, le rendirent bientôt célèbre en Europe et en Amérique. L. de Bavay reçut, le 16 décembre 1848, la décoration de l’ordre de Léopold. Il prit une part active à l’exposition nationale et au congrès agricole de 1848 ; par son initiative il contribua, en 1849, à la fondation de l’École pratique d’horticulture de l’État à Vilvorde, et en fut nommé directeur. Ou lui doit encore, en partie, l’institution de la Commission royale de Pomologie, en 1852, et la publication des Annales de Pomologie belge et étrangère, dont il fut secrétaire de rédaction. Ce recueil national lui doit un grand nombre d’articles originaux. Il a publié, en 1850, un Traité théorique et pratique de la taille des arbres fruitiers accueilli avec beaucoup de succès et qui eut plusieurs éditions en Belgique et en France. Le 17 décembre 1850, il fut nommé membre de la Légion d’honneur. Cependant, c’est moins par la plume que par son activité, par son esprit d’initiative, par la sagacité avec laquelle il faisait en-

  1. Sa vie si utile a déjà un caractère presque légendaire, qui a paru assez attachant pour qu’un de nos meilleurs acteurs et auteurs dramatiques flamands, M. Ondereet, ait pu, en retraçant les principaux traits de sa carrière, y trouver la matière d’une charmante comédie intitulée : Lieven Bauwens of de oorspronk der katoen spinnery. Un opéra en deux actes, musique de M. Schermers, d’Anvers, paroles de l’auteur de la présente notice, intitule : Le teneur de livre, a également pour sujet notre célèbre compatriote.