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CABILLlAU (Baudouin), poëte latin, né à Ypres le 10 novembre 1568, mort à Anvers le 13 novembre 1652. Il paraît, au dire de Goethals, qu’il n’appartenait pas à la noble famille de ce nom. Il entra dans la Compagnie de Jésus en 1592, et s’engagea dans l’ordre le 22 juillet 1611, par la profession des quatre vœux. Après avoir pendant cinq ans régenté les humanités et pendant quinze ans exercé la charge de préfet des basses classes, il devint missionnaire à la campagne. À ces travaux ses supérieurs joignirent l’emploi de recteur du collége de Cassel, dont l’érection fut en partie due à ses soins. Ces fonctions n’empêchèrent pas le père Cabilliau de s’adonner à l’étude de plusieurs sciences ; il fit des recueils historiques considérables, mais s’attacha surtout à la poésie, pour laquelle il avait de l’aptitude. Il a donné au public plusieurs poésies latines dont la liste se trouve dans De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, tome I, et qui traitent la plupart de sujets de piété. Il y a beaucoup de sel, d’invention, de naïveté et d’élégance dans les poésies du père Cabilliau.

J.-J.-J. Vereecke.

Goethals, Histoire des lettres, t. II. — Foppens, Bibliotheca Belgica, t. I, p. 116. — Paquot, Mémoires littéraires, t. VI. — De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, t. I. — Sweertius, Athenæ Belgicæ, p. 151.

CABILLlAU (Georges), chroniqueur, né à Audenarde. XVIe siècle. Moine de l’abbaye d’Oudenbourg, de l’ordre des Bénédictins, de 1569 à 1577, il s’occupa de l’histoire de cette ville et de celle des abbés qui ont gouverné le célèbre monastère ; son œuvre, intitulée : Historia urbis et abbatum Aldenburgensium, se conservait en manuscrit dans la communauté ; Sanderus en parle comme l’ayant vue, mais elle n’est pas parvenue jusqu’à nous. Il ne faut pas confondre cette chronique avec une autre, d’une écriture beaucoup plus ancienne, dont l’auteur est resté inconnu ; celle-ci a été publiée par les soins de l’évêque J.-B. Malou, sous le titre de Chronicon monasterii Aldenburgensis et le savant éditeur constate qu’il lui a été impossible de découvrir les écrits de Georges Cabilliau. « Peut-être, dit-il, ont-ils passé en Angleterre avec tant d’autres monuments précieux ; peut-être sont-ils ensevelis dans les archives encore inexplorées ; peut-être ont-ils péri dans la tourmente révolutionnaire. » Quoiqu’il en soit, cette chronique, jusqu’ici introuvable et rédigée d’après les archives du monastère, eût sans doute offert un vif intérêt ; elle commençait par l’origine de la ville d’Oudenbourg et se continuait, d’âge en âge, jusqu’en 1577, qui est sans doute l’année de la mort du laborieux bénédictin.

Aug. Vander Meersch.

Valère André, Bibliotheca Belgica, p. 259. — Sweertius, Athenæ Belgicæ, p. 270. — Foppens, Bibliotheca Belgica, p. 352. — Sanderus, Flandria illustrata, t. I, p. 318. — Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique, t. XV, p. 273.

CABILLIAU (Jacques), seigneur de Mulhem, homme de guerre, mort en