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velle Lettre à M. Dubar ou réplique à la lettre écrite à un ami, etc. Liége, 1714, in-12 de 40 pages, et Chrouet une Réponse à M. le docteur Bresmal au sujet des eaux de Chaudfontaine et du Gadot. Liége, 1715, in-12 de 24 pages. — 9° Description des eaux minérales acides ferrugineuses des fontaines de Niveset... au marquisat de Franchimont. Liége, Barchon, 1720, in-12 de 50 pages. Nouvelle édition, A. Stembert, de l’imprimerie allemande, 1785, in-12. 10° Lettre écrite à M. J. Delloye, apothicaire à Hui, concernant la force des eaux minérales des fontaines de Hui. Liége, Barchon, 1720, in-18 de 22 pages. — 11° Parallèle des eaux minérales actuellement chaudes et froides du diocèse et pays de Liége. Liége, Barchon, 1721, in-12, figures. Ce parallèle, écrit sous forme de dialogue, est le travail le plus important de Bresmal. On y trouve des renseignements curieux et peu connus sur la plupart de nos sources minérales ou thermales; la première partie traite des eaux d’Aix, de Borcette, de Gadot et de Chaudfontaine; la seconde, des eaux minérales froides de Huy, Tongres, Brée, Niveset, Chevron, Bouleau, etc. L’auteur donne l’historique de chacune de ces sources, rapporte les analyses qui en ont été faites et les attestations qui les concernent.

Ul. Capitaine.

Les ouvrages de Bresmal. — Archives du Collége des médecins de Liége. — Biographie Liégeoise, 1857, p. 87.

BRESSER (Martin DE) ou BRESSERUS, écrivain ecclésiastique et professeur de théologie, né à Boxtel (Brabant septentrional) en 1585, mort à Bruges le 14 novembre 1635. Il fit son cours de philosophie à Douai, et entra, en 1605, à Rome, au noviciat de la Compagnie de Jésus. De retour dans les Pays-Bas, Bresserus enseigna pendarit plusieurs années la théologie à Louvain au collége de son ordre. Il devint ensuite successivement recteur des colléges d’Anvers, de Courtrai, de Louvain et de Bruges; il mourut dans cette dernière ville, âgé de plus de cinquante ans. On a de lui l’ouvrage posthume intitulé : R. P. Martini Bresseri Boxtellani, Soc. Jesu theologi, de conscientia libri VI, ad omnigenas conscientias dirigendas idonei. Antverpiæ, apud Viduam Joannis Cnobbari, 1638; vol in-4o de xxvi-782 pages.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Fasti Acad., Mss, II, manuscrit de la Bibliothèque royale, n° 17568, p. 223. — Aug. et Aloïs De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, 3e série, p. 204.

BRETEX (Jacques), poète, né en Hainaut, au XIIIe siècle. Ce personnage est probablement le même que celui nommé Jacques Bertaut, mais il ne faut pas le confondre avec Jehan Bretel, Bretex ou Bretiaux, généralement classé parmi les trouvères artésiens. Un fait important milite en faveur de notre opinion. A l’époque où notre poëte écrivit ses Tournois de Chauvency, c’est-à-dire en l’an 1285, nous trouvons plusieurs écrits attribués à Jacques Bertaut, entre autres le Roman du chevalier Vaillant et des deux filles de Blondel de Luxembourg. Dans les deux ouvrages, la maison de Luxembourg est glorifiée, dans tous les deux, l’on trouve la relation de fêtes semblables. Rapprochement qui mérite d’être signalé, on croirait entendre dans le Roman du chevalier Vaillant, la même interprétation des usages, des fêtes et des coutumes de la chevalerie que dans le récit des Tournois de Chauvency. Jacques Bretex appartenait au Hainaut. L’on est généralement d’accord sur ce point. Lui-même d’ailleurs semble s’abandonner à son amour patriotique quand, après avoir vanté plusieurs Belges, il parle si chaleureusement des succès remportés par Florent de Hainaut, applaudi des dames, tandis que les hérauts font retentir l’enceinte de ce glorieux cri d’armes : « Hainnau! Hainnau! »

Jacques Bretex écrit en vers, langage presque exclusif de tous ceux qui à cette époque cultivaient les lettres; il mêle souvent, dans ses écrits, aux expressions les plus profanes le saint nom de Dieu et des mots consacrés habituellement aux prières et aux cantiques. Voici ses premiers vers qui forment une espèce d’invocation à l’Amour, sous la protection de qui il paraît se mettre :

Amors est blaus commencemens :
Or doint Diex que le finemens
Soit aussi biaus en son fenir
Com li comanciers el venir!
Dites amen, que Diex l’octroie.