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569 GUYOT

armoiries des seisçiieurs doyens de Saint-Paul, vase qu’il léa^ua à sou ueveu Simon de Bavay, issu d’une excellente famille de Chàtelet, qui comptait des orfèvres parmi ses membres. C’est pendant qu’il se trouvait à Saint-Paul en qualité de maître des chantres, de l’âge de treute à trente-cinq ans, qu’il composa une partie de ses premiers motets imprimés. Son éditeur était un artiste comme lui, Tylman Susato, qui avait créé à Anvers, en lôttS, une imprimerie de musique. Les premières publications de notre artiste datent des années 1543, 1546 et 1547 ; elles se trouvent en partie dans le Liber sacrantm cantiouum quinque vocum, vulgo moteta vocaut ex optimis quib /isque Jiujus atatis musicis seledarii. (Antwerpiœ apud Tilematum Susato , aiino MBXLri). Dans le premier livre de cette collection, le seul que la Bibliothèque royale de Bruxelles possède, on ne rencontre qu’un motet de Jeau C’astileti ; il a été composé pour cinq voix et il a pour titre : Amen dico vobis {de renerahill Sacramento , f’ 5.) Nous avons pu avoir eonnaissance des autres motets de Castileti, consignés dans les trois derniers livres de la publication de Susato. Cette belle et rare édition in-quarto au complet appartient au Lycée de Bologne ; dans le second livre, qui parut également en 1546, on trouve au feuillet 13, v^j, le motet : Surgens Jésus (déjà mentionné dans la collection Saintine) avec cette souscription : Jo. Castileti, alias Guipt, au feuillet 19 du 3e livre, édité en 1547 ; rex ghriœ ; enfin, au feuillet 18 du 4e livre, publié aussi en 1547 ; Expurgate vêtus fermentum , et Immolabat hadum, ces trois derniers motets, écrits pour quatre voix, sont signés : Castiletus, alias Guyot. C’est la seule fois que se manifeste cette forme de signature. L’œuvre de F.-J. Fétis nous a, la première, fait connaître des chansons que Jean Guyot fit paraître à Anvers, chez Tylman Susato, de 1543 à 1555, sous le nom de Jean Castileti ; le recueil où elles figurent a pour titre : Livre de Châsos, à quatre parties auquel sot contenues trente et une nouvelles chansons, convenables tant à la voix comme aux instrument : , imprimé en Anvers, par Tylman Susato, imprimeur et coi-recteur de musique demeurant audict Anvers, auprès de la Nouvelle Bource, en la Rue des Douze Moys. Avec grâce et privilège de Sa Maieste pour trois ans. L’an MDXLIII, au mois de novembre. Un musicographe distingué, M. Auguste-Guillaume Ambros, de Prague, signale de même Jean Castileti comme chansonnier, et, dans son Histoire de la imisique, il remarque sa chanson à quatre voix : « Joyeusement » satis nuh faulz tour, chanson d’une " musique savante et d’un rhytme heureux, qui a été reproduite dans la : « Collectio operum musicorum Batavorum » sanuli XVI, « publiée à Amsterdam, par les soins de Commer, de 1842 à 1860. Enfin, M. le chevalier Louis de Kocheljdans son ouvrage sur la musique de la chapelle impériale de Vienne , mentionne également Jean Castileti comme chansonnier. Les quatorze livres de la collection des chansons publiés par Susato, de 1543 à 1555, se trouvent à la Bibliothèque palatine de Vienne et à la Bibliothèque royale de Munich ; M. Foringer, premier bibliothécaire de ce dépôt, a bien voulu nous donner connaissance de celles de Jean Castileti ; elles figurent au nombre de neuf dans les lie et 13e livres, édités respectivement en 1549 et 1550. Voici les titres de ces chansons à quatre parties (soprano, alto, ténor et basse) qui figurent daus le 2e livre ■ A la la la la niaistre Piere la la buvons don ; fo IV bis, V Arbre d’amour ung fruit d’amaritude ; f" V, Je l’ayme bien et l’aymeray ; foXIV, Joyeusement sans nuh f aulx tour ; hXN et Je suis amoureux d’une fille. Le 13e livre contient vingt-deux chansons nouvelles, à six et huit parties, dont les suivantes sont dues à Jean Castileti : Po VI, En lieux desbatz m’assault melencolie (chanson en six parties) ; f» VI bis et {> Vil, Vous perdez tamps de me dire mal délie (pour premier et second ténors, également à six parties). Cette chanson est avec réponse ; la ré-