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AUX MONTAGNES ROCHEUSES

toute cette course à travers des parcs, des gorges et parmi des collines revêtues de pins, d’une altitude de près de 9, 000  pieds, ayant toujours en vue le pic de Pike. J’ai fait preuve de beaucoup de sagacité pour trouver un chemin, où je ne saurais me servir d’indications telles que celles-ci : Marchez le long d’un ravin pendant 4 ou 5 milles, jusqu’à ce que vous ayez à votre gauche le pic de Pike ; suivez alors des marques de roues jusqu’à ce que vous trouviez quelques arbres, et gouvernez au nord, jusqu’à ce que vous arriviez à un cours d’eau où vous verrez beaucoup de traces d’élans ; là, prenez à droite, traversez trois fois la crique, vous apercevrez à gauche un rocher rouge, etc., etc. La cabin de Kittridge était solitaire et très-petite ; la vie semblait y devoir être écrasante pour une femme distinguée et bien élevée. Après mon arrivée, il tomba des averses de neige. Mais le premier dimanche de novembre était chaud et brillant comme au mois de juin, et l’atmosphère avait repris son exquise pureté. D′ « Oil Creek », on voit au-dessus des collines les plus rapprochées trois des sommets du pic de Pike, au moyen desquels on peut savoir l’heure : les pics étaient encore de l’or transparent, quand, depuis une demi-heure, nous étions dans les ombres du soir. Après avoir quitté la cabin hospitalière du colonel Kittridge, je suis descendue de cheval pour ouvrir une barrière, comme je l’avais fait souvent, et lorsque je me retournai, Birdie était partie ! J’ai passé une heure à essayer de l’attraper, mais elle était dans un mauvais accès et ne voulait pas me laisser l’approcher. Je commençais à être vexée et fati-