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LÉON TOLSTOÏ
Chanson de Sébastopol, pour le 8 septembre 1855.

Quand, le huit septembre,
Pour sauver la religion et le tzar,
Nous nous enfuîmes des Français, (bis)
L’amiral, prince Alexandre,
Noyait ses navires
Dans le gouffre de la mer. (bis)
« Je vous souhaite bonne chance » ! dit-il
Et lui-même partit à Baktchisaraï
Ah ! vous tous · · · · · · · · · · · · · · · (bis)
Saint-Arnaud ayant tardé,
Il était très poli,
Il nous contourna par derrière ! (bis)
Et si le mardi,
Le saint n’était pas venu à notre aide,
Il nous prenait tous ! (bis)
Et le général Liprandi
S’empara de beaucoup de tranchées,
Mais ce fut en vain ! (bis)
De la ville Kichinev
On attendait une grande armée.
L’armée est arrivée. (bis)
Elle fut confiée à Danenberg
Qu’on pria instamment
De ne pas épargner les troupes. (bis)
Pavlov, Saïmonov s’en sont allés.
Ils ont contourné les montagnes
Mais ne se sont pas rencontrés ! (bis)
Et, bien que Liprandi vit
Comment les Français nous battaient,
Il ne tendit pas la main ! (bis)
Les grands-ducs vinrent eux aussi,
Mais les Français n’ont pas eu peur
Et continuèrent de tirer des mortiers ! (bis)
On laissa là-bas dix mille,
Et sans mériter auprès du tzar
De grandes faveurs ! (bis)
Le prince se fâcha.
Notre soldat ne vaut rien,