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AVERTISSEMENT

de l'organisme d'un médium. On peut affirmer, avec le De Maxwell, la réalité de ces phénomènes. Comme expérimentateurs, nous étions seuls, ma femme et moi. A chacune des expériences, le médium a été complètement déshabillé par ma femme, puis revêtu d'un simple sarrau noir collant. Nous avons ensuite soigneusement examiné sa bouche, sa chevelure, ses oreilles. Ses mains, toujours visibles, ont été constamment tenues. Les productions on été constatées, vues et touchées, en pleine lumière d'une bonne lampe. Aucune simulation n'est possible. Quant à l'objection de la régurgitation, on ne voit pas comment elle pourrait s'accorder avec le fait que le médium dînait à notre table avant les séances. Il n'y a là ni illusion ni hallucination. Le phénomène est réel. Comment se produit-il ? Il est certainement physiologque, vient du médium ; mais celui-ci ne le forme pas à volonté, et on perd souvent des heures à l'attendre sans résultat. Quelle en est la force responsable ? Je l'ignore, et suis aussi ignorant sur ce point que Galvani l'était sur l'électricité.

On verra dans les pages suivantes que les premières expériences de M'"*^ Bisson datent de février 1909 ; les dernières, faites chez moi, sont d aujourd'hui (mars-avril 1921) , Plus je les ai observées et moins je les ai comprises. Cette extériorisation de la substance du médium ne donne pas, au toucher, l'impression d'être de la chair ; les sortes de doigts, de bâtonnets, que j'ai touchés, sortant de sa bouche, de ses mains, ou d'ailleurs, sont rugueux, solides, durs comme du bois, et disparaissent aussi vite qu'ils se montrent, après quelques secondes de constatation. Des phosphorescences d'aspect électrique se forment de temps à autres sur ses épaules, sur sa poi-