Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/48

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il déclare aussi que Bizet était malade avant les répétitions de Carmen, et voici le portrait que, finalement, il trace de lui : « Tous ceux qui ont connu Bizet rendront comme nous témoignage des nobles et généreuses qualités de son cœur, de l’élévation et de la délicatesse de ses sentiments. D’un jugement sain et droit, et d’une conscience rigide, G. Bizet ignorait les compromis ; il avait au suprême degré le sentiment du juste et l’horreur de l’intrigue… Bizet était bon, généreux, dévoué, fidèle à toutes ses affections ; son amitié, sincère et inaltérable était solide comme sa conscience[1]. » Et plus loin, Marmontel ajoute encore ceci qui confirme entièrement ce que j’ai, moi-même, signalé plus haut[2] : « Ami fidèle, camarade dévoué, ne connaissant ni l’envie, ni les mesquines jalousies, G. Bizet, dont la générosité de cœur ne s’est jamais démentie, était heureux des succès de ses émules de la veille et de ses rivaux du lendemain. Son esprit élevé, ses sentiments

  1. P. 255.
  2. Voir ci-dessus pp. 8-10.