Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

attention à vos octaves dans les syncopes. Faites mieux chanter vos noires. Vous n’avez pas assez de degrés conjoints. Le contre-point fleuri manque un peu de variété. Faites plus mélodique. Écrivez votre cantate[1]. Indiquez vos mouvements. Cela m’est égal que l’accompagnement de piano ne soit pas très fini. Indiquez les rythmes, les rentrées, que je voie l’harmonie ; cela suffit. Courage. Ne vous fatiguez pas. J’ai vu Lécuyer qui m’a chargé de mille amitiés pour vous. Mon père vous dit mille choses. Moi, je vous serre la main de toute affection. Ne craignez pas de m’ennuyer. Envoyez-moi de l’ouvrage tant que vous voudrez.

Mille fois à vous.

Juillet ou bien août 1865[2]

Je suis enchanté de cet envoi. Ne vous inquiétez pas de l’orchestre. Vous savez déjà instrumenter.

  1. Bajazet et le Joueur de flûte, cantate donnée au concours de 1859 pour le prix de Rome remporté cette année-là par Ernest Guiraud. Voir l’introduction p. 1.
  2. Écrite au bas de la sixième page d’un devoir de composition pour orchestre, l’introduction de Bajazet et le Joueur de flûte. Voir la note précédente.