Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/70

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très fidèlement mes lettres. Je ne sais que penser. Je suis enchanté de vous savoir en bonne santé et en bonnes dispositions de travail. Quelle bonne vie vous menez là-bas ! Que je voudrais être à votre place ! Iwan est encore retardé ! le théâtre Lyrique n’a pas le sou ! … Envoyez-moi quelque chose. Je vous écrirai plus longuement un de ces jours. Je suis accablé de besogne. Je ne sais où donner de la tête. Envoyez-moi du contre-point, de la composition, et à vous de tout cœur.

Décembre 1865[1].

[2]Ne vous découragez pas. Tout cela chante bien ; c’est bien écrit. Vous avez fait trop vite, ne vous doutant pas des pièges accumulés sous chaque note. Débarrassez-vous de ce mal d’octaves. C’est curieux, rien de tout cela n’est bon, et cependant, il est évident que c’est le travail d’un musicien. Quelquefois un travail correct est preuve d’évidente incapacité. Recommencez

  1. Écrite en marge de la dernière page du quatrième devoir de contre-point.
  2. Le premier mot est illisible.