Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
Les gens avisés

cinquante pistoles. Dans trois jours, je vous l’aurai volé, et je vous le rendrai pour vingt-cinq.

— Nous verrons cela, Jean le Paresseux. Je vais faire bonne garde dans l’écurie, avec mon fusil et mon épée ; et je te promets que, si je t’y prends, je te tuerai comme un chien. »

Le maître prit donc son fusil et son épée, et s’en alla guetter à l’écurie. Mais au bout de deux jours, il finit par s’endormir. Alors, Jean le Paresseux entra doucement, doucement, amena le cheval sellé et bridé, et le rendit au maître le lendemain, pour vingt-cinq pistoles[1].

  1. Raconté par Isidore Escarnot, de Bivès (Gers).