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VIII
AVANT-PROPOS.

Le Christ délivrait l’homme, la conscience recevait le sceptre du monde. Ici, rien ne pénètre dans l’ordre politique, qui ne découle de l’ordre moral, c’est-à-dire de la conscience. Mais dans le fait nouveau, rien ne pénétrera au sein de l’ordre moral, qui ne dérive de l’ordre politique, c’est-à-dire de la contrainte. Les Princes avaient les peuples, ils veulent avoir les âmes : de là on les appelle souverains absolus.

Mais Jésus-Christ étant venu racheter l’homme, on ne ravira plus sa liberté, on détruira le monde.


Les hommes ont-ils bien conscience de la révolution qu’ils veulent accomplir ? Laisseront-ils périr le droit d’où la logique et d’où l’histoire ont fait découler tous les droits ? Laisseront-ils la force reconquérir la conscience, le droit de l’homme prendre la place du droit de Dieu ? Si l’homme est libre, il ne doit obéir qu’à Dieu, de qui toute justice et toute autorité découlent ; si l’homme est libre, il a droit à la vérité…


La question de la vérité est au fond de toutes les autres. La pensée et la loi, le droit, la Société entière ne sont en peine que d’un fait, ne cher-