Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/128

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de 4e classe, transformées en routes départementales se sont améliorées, et les subventions de l’État, en venant se joindre comme encouragement aux ressources particulières des départements, ont été d’utiles stimulants.

Sons cette double action, les lignes se sont multipliées, étendues avec une accélération progressive, telle, qu’on peut prévoir que d’ici à quelques années, l’étendue des routes départementales à l’état d’entretien, qui n’est encore que de 6000 lieues, atteindra pour la dépasser bientôt, la longueur totale des routes royales des trois classes.

Quelques localités ont compris qu’un sacrifice fait à propos, une dépense bien entendue, valaient mieux qu’une économie parcimonieuse qui compromet tout, en voulant trop ménager. C’est ainsi que dans le département de Loir-et-Cher, par exemple, le conseil général a voté un emprunt de 2,800,000 fr., remboursable au moyen de centimes spéciaux, pour exécuter entièrement et de suite tous les travaux des routes reconnues nécessaires, et procurer aussitôt aux contribuables tous les avantages d’une circulation facile et multipliée ; dans d’autres départements au contraire, on n’a affecté à ce service que des fonds insuffisants, des sommes de 50 et de 40,000 fr.

Quant aux chemins vicinaux, subdivisés par la chambre des pairs en chemins de grande communication et chemins communaux, vous savez messieurs, que nous en avons 50,000 lieues de tracées, mais qu’on ne s’occupe pas ou du moins fort peu de leur construction.