Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/212

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ber ; à l’ouest, Liverpool sur la Mersey, et Bristol sur la Séverne, les principaux efforts de nos voisins, ont eu pour but de rapprocher les distances commerciales entre ces places, et d’unir Londres à Bristol, Hull à Liverpool.

En Écosse, des travaux semblables ont réuni Glasgow, cet autre Manchester, à Édimbourg, l’Athènes du nord, ville toute de consommation, par un canal qui traverse des montagnes de granit. Encore plus au nord, le canal Calédonien donne passage à des frégates de 60 canons, qui peuvent aller ainsi des côtes de l’est, qui regardent l’Europe, aux côtes de l’ouest, qui regardent l’Amérique septentrionale, en évitant la navigation périlleuse du détroit de Pentland, situé à la pointe extrême de l’Écosse.

Tel est, Messieurs, le squelette de l’Angleterre, si vous y rattachez par la pensée, et comme autant d’artères, de veines et de veinules, qui portent le sang et la vie du centre aux extrémités et l’y ramènent ensuite, leurs nombreux cours d’eau naturels, leurs canaux plus nombreux encore, leurs routes, leurs chemins de fer, etc., vous aurez, reconstitué de toutes pièces, ce corps puissant dont l’influence se fait sentir si fort par delà ses limites, et qu’on retrouve, toujours le même, à Calcutta et à Bombay, à la nouvelle Galles du sud et à la Chine, aussi bien qu’à Lisbonne et à St-Sébastien.

Avant d’entreprendre la description des principales lignes de canaux que possède ce pays, je vous donnerai d’abord quelques renseignements