Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/241

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trie des houilles indigènes, nos importations ont diminué. En 1789, les deux chiffres se balançaient presque ; ils sont aujourd’hui dans le rapport de 3 à 1. Les grands progrès accomplis dans cette branche d’industrie datent chez nous de la période impériale, c’est-à-dire alors que la Belgique était réunie à la France, et que les charbons de Mons approvisionnaient librement nos usines. C’est à partir de cette époque que Ia production française proprement dite a dépassé les importations, dans le rapport que nous venons de dire, et qui subsiste encore maintenant.

On rencontre dans l’histoire de l’industrie certains produits qui obtiennent de suite droit de bourgeoisie. Il en a été ainsi du thé, qui se montrait à une certaine époque comme une curiosité, et que les pharmaciens n’employaient que pour ses propriétés thérapeutiques : aujourd’hui son usage est généralement répandu, et il fait l’objet d’un commerce fort important. Voyez le tabac : c’était aussi une curiosité ; il en a été de même du sucre et du café. La pomme de terre n’est cultivée en grand que depuis le commencement de ce siècle. Il y a 25 ans, sous l’empire, la fabrication du sucre de betteraves était un problème sans solution ; et avant que le coton ne vint se mettre en contact avec les machines perfectionnées d’Arkrwight et d’Hargreaves, on ne prévoyait pas l’avenir qui lui était réservé : aujourd’hui tous ces produits sont entrés dans la consommation habituelle et y occupent une large place.

Il en a été pour le charbon de terre comme