Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/312

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nos négociants puissent faire à l’étranger, lorsque la plupart des retours sont impossibles ; nous sommes obligés de revenir sur l’est, ou si nous nous risquons à embarquer des objets prohibés ou trop haut taxés, il nous faut les aller vendre sur les marchés étrangers, en concurrence avec les autres puissances maritimes qui toutes naviguent à meilleur compte que nous.

Il en est pour la pêche de la baleine, celle de la morue, comme pour le commerce ordinaire ; ce ne sont pas des primes qu’il faut à nos armateurs, ce sont des navires à bon marché, qui les mettent sur un pied d’égalité parfaite avec tous leurs concurrents.

Ce n’est pas seulement notre commerce maritime qui souffre du maintien des tarifs, il en est de même pour celui du continent. Ayant eu l’autre jour la visite d’un célèbre économiste napolitain, je m’entretenais avec lui des relations commerciales qui existent entre son pays et le nôtre, et lui demandais la raison du ralentissement des affaires depuis quelques années. Il me répondit que cette interruption dans les rapports des deux pays, avait uniquement pour cause la rigueur hostile de nos tarifs. Les Napolitains nous payaient avec les laines produites par leurs nombreux troupeaux de la Pouille, nos draps, nos mérinos toutes nos étoffes fabriquées ; le droit de 33 p. o/o a rendu stérile entre leurs mains ce moyen d’échange. Ne pouvant plus nous vendre leurs laines, ils ont cherché à les utiliser ; ils ont établi des manufactures et ont taxé à leur tour et par re-