Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/357

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prohibition par un droit, que la filature des numéros élevés a accompli ses progrès les plus importants ; qu’une mesure semblable vienne réveiller les producteurs de numéros moyens et nous ne verrons plus d’honorables fabricants venir nous dire, qu’ils ne peuvent pas soutenir la concurrence étrangère parce qu’elle est armée de machines nouvelles et perfectionnées, tandis qu’ils se sont bornés à raccommoder leurs vieux ustensiles. Que les récompenses que nous décernons dans nos solennités industrielles, aux premiers d’entre nos travailleurs, ne soient pas une prime qui les engage à se reposer, à ne plus avancer ; qu’ils progressent au contraire et que les triomphateurs du jour ne se présentent pas le lendemain comme des victimes dévouées à la mort, si on les livre à la concurrence étrangère.

TISSAGE.

J’ai insisté long-temps sur la première partie de l’industrie cotonnière, parce qu’ainsi qu’il vous est facile de le concevoir, c’est d’elle que dépendent les autres. Si elle produit à bon marché, ils pourront vendre de même ; si au contraire elle leur fait payer cher ce qui pour eux est la matière première, ils se verront forcés d’augmenter leurs prix sans qu’il en résulte aucun bénéfice pour eux. Loin de là même, la consommation en étant plus restreinte, fermera les débouchés, et on verra bientôt des encombrements, des crises, des ventes à perte et des faillites.

Une grande révolution se prépare dans le tra-