Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/409

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faire ! et combien est misérable et stérile une réduction de droit qui n’a rien fait pour une partie si nombreuse de la population de notre pays ! On ne saurait trop se hâter de la rendre plus complète.

Après avoir ainsi envisagé la question des laines dans son ensemble, nous devons l’examiner dans ses détails. Entrons donc dans le sanctuaire, et demandons à chacun de nos industriels, à chacune des villes de fabrique, l’importance et l’avenir de leurs travaux ; appliquons tous nos efforts à faire ressortir de cette étude des encouragements pour ceux qui font bien, des conseils pour ceux qui ont pu se tromper.

Nous avons vu tout-à-l’heure que la fabrication des étoffes, dont la laine forme la matière première, se divisait en deux grandes classes : celle de l’estame ou laine longue, et celle des étoffes feutrées, comme drap, etc.

Dans l’état actuel de notre industrie, cette dernière classe est de beaucoup la plus importante ; non pas que l’autre soit rétrograde ou même stationnaire : elle fait, au contraire ; de rapides progrès ; mais elle est loin encore d’avoir atteint le rang où s’est placée l’industrie drapière. Nous allons d’abord nous occuper de celle-ci.

Dans la revue que nous avons à faire de nos différents centres de production, vous remarquerez deux villes, dont l’une s’est élevée à un haut degré de prospérité, tandis que l’autre a considérablement perdu ; vous trouverez là, messieurs, une nouvelle preuve de cette grande vé-