Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/469

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Vous savez que l’on a long-temps employé l’écorce de quinquina comme fébrifuge, et que c’est seulement depuis vingt ans que l’on fabrique le sulfate de quinine, qui, dans la valeur de quelques grains, contient plus de principe que des kilogrammes d’écorce : il y a long-temps aussi qu’on avait employé l’écorce de saule comme fébrifuge ; mais toutes les tentatives qu’on avait faites pour en extraire le principe médical avaient été inutiles. En 1829, M. Leroux trouve le procédé de l’extraction, et désormais l’Amérique peut nous refuser son quinquina ou vouloir nous le vendre trop cher, nous avons aussi chez nous une matière première au service de l’humanité souffrante.

Il m’est impossible de passer ainsi en revue tous les produits ; mais si les productions de l’outremer et de la salicine sont exceptionnelles, les progrès qu’on a faits pour la fabrication d’une foule d’autres ne sont pas moins remarquables. Je me bornerai à vous citer en masse ceux que nous avons constatés en 1834 dans la fabrication des aluns et des couperoses, des acétates, des sels ammoniacaux, du noir animal, du prussiate de potasse, du bleu de Prusse, avec lequel on a fait d’heureux essais pour teindre le drap ; des carbonates de soude ; des acides sulfurique, nitrique et muriatique ; de la céruse, des chromates, si précieux pour la teinture ; du borax ; des essences si nombreuses et si variées ; de l’huile de ricin, etc. Ma mémoire qui, me sert mal, me force à m’ar-