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dises, sans réclamations et sans même prendre les ordres de son gouvernement.

Les fautes de l’administration française ne furent pas moins grandes que celles de ses agens. Ainsi les produits contre lesquels nous échangions les nôtres en Turquie, en Grèce, en Égypte, furent ou prohibés ou frappés de droits énormes ; les laines par exemple furent taxées à 33 o/o.

Notre commerce dut souffrir et souffrit en effet d’une législation aussi vicieuse ; il fut écrasé par celui de l’Angleterre dont le gouvernement n’avait pas commis la faute de repousser la seule monnaie avec laquelle les Levantains pussent payer nos marchandises.

Les manufacturiers anglais, ayant la matière première à bon marché, produisirent à plus bas prix que les nôtres, et firent encore de beaux bénéfices en vendant à des prix qui ne nous présentaient que de la perte.

Telles sont, Messieurs, les causes principales qui ont entravé le développement de nos rapports commerciaux avec le Levant ; nous allons maintenant étudier ceux-ci relativement à chaque localité.

CONSTANTINOPLE.

Nous sommes les plus anciens alliés des Turcs ; depuis François Ier jusqu’à l’époque dont je viens de vous parler, nous avons joui chez eux de priviléges spéciaux. Nous possédions dans les villes des lieux de refuge, nous y avions notre état civil, notre jus-