Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/530

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adoptées dans ce pays pour lequel nous expédions maintenant des glaces, des pendules, des cristaux, des porcelaines, de l’argenterie même, car dans les bonnes maisons on ne mange plus avec les doigts, et des meubles, des chaises, des fauteuils surtout, depuis que l’on a commencé à perdre l’habitude de s’asseoir par terre, sur des coussins.

Nos négociants ont à s’adresser une part des reproches qu’ils font à l’administration relativement au peu de progrès de nos relations commerciales avec Constantinople ; en effet si nous en avons perdu un si grand nombre, la responsabilité de ce fâcheux résultat doit peser sur certains expéditeurs déloyaux, qui, après avoir vendu sur de beaux échantillons, n’ont livré que des marchandises inférieures ou avariées, et ont trompé encore sur les quantités et les poids. Les Orientaux sont gens qui achètent de confiance et sont fidèles à leurs habitudes tant qu’ils n’ont pas sujet de se plaindre, mais qui se souviennent toujours d’une fraude dont ils ont été les victimes. C’est par suite des mécontentements soulevés à juste titre par tant de vols et d’escroqueries, que nous avons perdu notre supériorité commerciale et que nous avons été remplacés sur beaucoup de marchés par les Anglais, les Américains et les négociants de Livourne, de Gênes, de Trieste, etc. ; ils se sont établis là où hier nous étions seuls et où nous n’occupons plus qu’un rang inférieur.

Comme tous les pays qui n’ont d’une civilisation avancée que les besoins sans avoir les moyens de les satisfaire, la Turquie, stérilisée par