Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/535

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nombreux et qui lui seraient fort utiles. Ces nécessités politiques ont épuisé le pays que le monopole a presque achevé de ruiner, et qui pour renaître n’aurait besoin que du régime de la liberté.

Ce sont des Français qui ont aidé le pacha dans toutes ses réformes, formé ses armées, construit ses arsenaux et ses navires, créé ses fabriques, dirigé son enseignement public, établi ses hôpitaux et soigné ses malades ; ce sont les Anglais qui ont profité le plus de toutes ces améliorations qui nous sont dues. Ce sont eux qui tiennent le sceptre commercial à Damas, à Alep, à Beyrouth, où ils vendent les denrées coloniales, les tissus, les filés, que consomme le pays. Cette différence de position s’explique facilement : Les Français qui sont allés en Égypte et qui y occupent toutes les premières positions, y sont allés comme individus ; le gouvernement n’a rien fait pour eux, ni pour le pays ; il ne s’est pas ou fort peu occupé des intérêts de notre commerce ; ainsi à Damas, par exemple, nous n’avons qu’un agent accrédité, tandis que les Anglais y ont un Consul. Espérons que cet état de choses changera bientôt ; il suffit pour cela que l’administration française prenne quelques mesures et songe un peu plus aux intérêts des nationaux. Qu’elle suive à cet égard l’exemple du gouvernement anglais, elle n’en saurait choisir un meilleur.