Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/537

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ont dévoré les millions que nous avons tous payés, et ne se sont occupés d’administration que pour tout bouleverser. Les droits de tonnage eut été élevés d’une manière ridicule, et comme is pays ne produisait que fort peu de chose, par suite de l’abandon complet de l’industrie, ce qui rendait les retours incertains et les chargements incomplets, on n’a pas fréquenté, les ports que, ce pays offre aux navires de commerce.

Ce n’est pas là tout encore, un jour on a déclaré francs certains ports : le Pirée, Patras, Nauplie, Hydra, etc., et lorsque les navires sont arrivés, on avait rétabli les droits ; une autre fois on a autorisé les capitaines et les négociants à déposer des marchandises dans des entrepôts, puis, quand elles y ont été, on leur a fait payer 1. p. o/o par trois mois, au bout de trois mois il a fallu payer les frais, et au bout de neuf ; vendre et acquitter les droits de douanes.

Les troubles, qu’une mauvaise, administration a fait naître dans ce pays ont paralysé toutes les sources de la production.; les campagnes, sont demeurées désertes, les capitaux se sont resserrés ou ont émigré ; beaucoup de négociants riches sont allés se fixer à Trieste, à Corfou, à Naples, à Livourne.

Par suite de toutes les fautes qui ont été commises, la Grèce est devenue un pays dont on ne peut parler que la douleur dans le cœur et les larmes dans les yeux ; peut-être faudra-t-il un jour que nous intervenions pour nous faire payer, ou que nous abandonnions nos créances qui sont