Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/552

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dans l’intérieur par des entraves et des charges presque intolérables !

» Cependant les promoteurs de ce système n’en font point une exception temporaire : ils ne consentent pas à l’atténuer. Bien au contraire, si parfois le gouvernement a paru vouloir l’adoucir, ils se sont écriés qu’on entrait dans une voie fatale ; ils ont déclaré, presque avec menaces, que l’industrie nationale exige la continuation des mesures qui tuent notre commerce extérieur ; que les besoins du budget, auquels les industries protégées ne fournissent aucune rétribution, exigent la continuation de l’impôt de consommation qui ruine notre sol et nous oblige à en vendre les produit à des conditions tellement défavorables, que leur valeur en est anéantie. Que faire donc ? que devenir ? accablés que nous sommes sous ce double lien de fer qui nous saisit et nous arrête dans tous nos travaux ?

» On nous répond alors qu’il faut suivre le mouvement général, remplacer les ressources naturelles qu’on nous ôte par des ressources factices, améliorer nos moyens de communication intérieure, nos transports, nos canaux, toute notre viabilité commerciale.

» Eh bien ! quoique convaincus que de tels remèdes ne peuvent suffire à guérir entièrement le mal immense qu’on nous a fait, nous avons senti néanmoins que nous y trouverions un adoucissement à ce mal, que nous l’empêcherions au moins de s’accroître dans l’avenir, si nous pouvions détruire ses effet dans le passé, et nous avons cher-