Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/110

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aux progrès des machines, et tous ont fourni à l’industrie leur contingent de découvertes.

On a étiré le plomb en cylindres de 2 pieds de long et plus, sur 6 pouces de diamètre ; on a perfectionné le laminage du fer ; on est parvenu à percer dans une feuille de fer-blanc 3000 trous par pouce carré ; au moyen du cliché on a reproduit à l’infini les formes d’un ouvrage et on a pu distribuer ensuite les caractères qui ont servi à en composer un autre ; les boutons ont été frappés au mouton ; au lieu de ciseler, des bronzes, on les a estampés ; les pipes elles-mêmes ont été faites à la mécanique.

Les omnibus sont des machines relativement aux cabriolets, aux fiacres qui avaient réclamé d’abord, ce qui ne les empêche pas de se multiplier aujourd’hui. Les bateaux à vapeur sont des machines comparés aux bâtiments à voiles ; les chemins de fer aux routes royales ; l’éclairage au gaz à l’éclairage à l’huile, les carcels aux quinquets. Le procédé de blanchissage au chlore découvert par Berthollet, la soude factice due à Chaptal, l’épuration des huiles, l’extraction des alcools de fécule, le remplacement de l’indigo par le bleu de prusse, l’emploi du coton dans la fabrication du papier, le collage à la cuve, les méthodes abrégées pour tanner les cuirs, la distillation de l’acide pyroligneux etc., etc., sont autant de découvertes et d’inventions qui équivalent à des machines, et qui rendent leur emploi obligatoire.

Après des preuves si multipliées de l’utilité des