Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/20

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la Suisse en a plusieurs ; il en est de même sur la Seine, la Loire, le Rhin, la Saône, le Rhône ; la Méditerranée et l’Océan sont sillonnées par des steamers ; Londres, le Havre, Calais, Ostende, Hambourg, Rotterdam, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Cherbourg, ont des lignes régulières de bateaux à vapeur. Par eux Marseille a été mis en rapport avec le Levant et l’Archipel, Gênes, Naples, Alexandrie, Smyrne, Constantinople ; on peut se donner rendez-vous dans l’une de ces villes, et s’y trouver à une heure fixée. Suivant la pensée de Napoléon, la Méditerranée est devenue un lac français.

La ligne de Paquebots-Poste, le service de la Mer Rouge, ont rapproché les distances. J’ai reçu l’autre jour une lettre de Lahore, qui m’était écrite par le général Allard ; cette lettre, datée du mois de Juillet m’est venue par la Mer Rouge, Suez, Alexandrie, les paquebots et Marseille.

La navigation par la vapeur a encore fait disparaître presque tous les dangers que présentaient nos fleuves : autrefois il en coûtait plus cher pour assurer un navire allant de Rouen au Havre, que du Havre à New-Orléans ; aujourd’hui avec les remorqueurs, on ne fait même plus assurer. Le Rhône, si long-temps stérile à la remonte, est enfin rendu au commerce, et le chenal de la Loire devient presque suffisant.

Les chemins de fer n’ont pas donné de résultats moins brillants : je ne parle pas de la France où ils ne sont encore que de véritables joujous offerts en appât à la curiosité publique mais voyez