Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/202

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directeur de la banque et de la monnaie, écrivit au Commerce belge la lettre que je vais vous lire, qui avait reproduit textuellement le passage du journal français, et qui, après quelques phrases bienveillantes pour moi, ajoutait qu’il partageait entièrement mon opinion et concluait contre le projet de fabrication des nouvelles pièces d’or. Voici la lettre de M. de Brouckère, en réponse à l’article du Commerce belge, du 30 décembre 1837.

« Voire journal du 30 décembre dernier rapporte un fragment de leçon de M. Blanqui aîné, relatif au projet de loi présenté aux chambres par le ministre des finances, pour la fabrication de la monnaie d’or ; ce fragment, vous le faites précéder de considérations qui ne tendent à rien moins qu’à imposer l’opinion du professeur du Conservatoire des Arts-et-Métiers sans examen, à lui donner force d’un arrêt souverain.

« Étranger depuis long-temps aux débats de la presse et de la tribune, je ne me serais pas ému à la lecture de votre article sur la fabrication de la monnaie d’or, si je n’avais pas été membre de la commission consultée par le ministre, ou si M. Blanqui n’avait pas fait parler le directeur de la monnaie de Bruxelles.

« Cette double circonstance impose au professeur, dont les paroles ne sortent pas habituellement de l’Universilé de Bruxelles, l’obligation de déclarer d’abord, que le directeur n’a jamais fait aucune représentation au gouvernement, et surtout d’établir que l’opinion qu’il a émise dans la