Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/220

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cent, mais à 1, 3 pour cent. Je laisserai là, pour aujourd’hui, cette discussion, sur laquelle je me réserve de revenir lorsque M. de Brouckère aura publié la réfutation qu’il a annoncée.

Je rentre dans l’étude de la question des monnaies. Dans les leçons qui ont précédé celle-ci, je vous ai montré comment deux économistes également distingués, MM. Sismondi et Ricardo, avaient émis et soutenu des propositions tout-à-fait contraires sur la monnaie et le papier. D’après ce que je vous ai dit de ces deux systèmes, dont l’un est exclusif pour les métaux précieux et l’autre pour les billets et le crédit, vous avez pu voir, en rapprochant ces doctrines des règles que nous avons déjà posées, qu’il ne s’agissait pas ici de prendre parti pour l’un des deux champions. Vous devez vous souvenir, en effet, que j’ai dit que la monnaie métallique était la monnaie par excellence, parce qu’elle était à l’abri des fraudes et que sa quantité ne pouvant jamais être augmentée ou réduite subitement dans de fortes proportions, les variations insensibles auxquelles elle était soumise, n’étaient pas susceptibles d’apporter des troubles dans les relations commerciales : j’ai ajouté ensuite que l’emploi exclusif des métaux précieux, comme intermédiaires des échanges, présentait l’inconvénient de limiter les affaires au chiffre du capital en numéraire possédée par chaque nation. Quant aux billets de crédit, j’ai reconnu l’avantage qu’ils offraient de donner du stimulant aux affaires, de faciliter les rapports commerciaux ; mais j’ai dû appeler toute votre