Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/23

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concurrence sur certains points et une si grande disette sur d’autres.

Tout le monde a voulu être médecin, avocat ou notaire, et les pères de famille n’ont mis dans le commerce ou l’industrie que ceux de leurs enfants qui manquaient d’intelligence. Comment donc, après cela, voulez-vous lutter avec des pays (l’Angleterre, la Belgique) où l’on n’a en vue que l’industrie et le commerce ? Où sont nos ingénieurs, nos chefs d’usine ? où trouver des conducteurs et des chefs ouvriers pour l’exécution de la loi sur les routes ? où sont nos mécaniciens, nos chauffeurs pour nos locomotives et nos bateaux à vapeur ? Nous n’en avons pas. Il faut les aller chercher en Angleterre, alors que nous avons tant d’ouvriers intelligents sans ouvrage, tant de jeunes gens bourrés de grec et de latin sans place, tant d’avocats sans clients, et de médecins sans malades.

Tout cela, Messieurs, est du ressort de l’économie politique ; c’est là, de la division du travail. Nous avons demandé et nous avons obtenu sinon l’abolition complète, du moins une forte réduction du droit sur la houille. Nous demandons depuis deux ans, et nous obtiendrons bientôt sans doute la réforme de l’enseignement public.

Ad. B. (d. V.)