Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/250

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ont cherché à organiser, il y a deux ans des banques agricoles.

Si la prudence doit être recommandée aux banques, il ne faut pas cependant qu’elles la poussent jusqu’à la peur ; sans quoi elles manquent à leur mission et ne rendent plus les services qu’on est en droit d’en attendre. La banque de France n’a jamais pu faire prospérer ses succursales dans les départements : quelques-unes sont mortes, d’autres languissent. N’allez pas croire que le commerce ne les demande pas, ou quelles aient compromis leurs capitaux. Non, cela tient à ce qu’elle a fait des conditions inacceptables au commerce, en lui demandant du papier à trois signatures et qui ne dépasse pas 90 jours.

C’est ainsi que la banque de France n’est souvent qu’une banque de dépôt, au détriment des intérêts de ses actionnaires, dont les capitaux ne produisent point tout ce qu’on pourrait en retirer, puisqu’elle refuse de faire un grand nombre d’escomptes. Trop n’est pas toujours bien, et je suis sûr que lorsque le privilège de la banque sera expiré dans 4 ou 5 ans, il se présentera pour la remplacer des compagnies de capitalistes, qui offriront une subvention suffisante pour l’indemniser de la perte qu’il vient d’éprouver par la fermeture des maisons de jeu, et qu’elles trouveront encore moyen de donner de beaux dividendes à leurs associés.

caisse générale du commerce et de l’industrie.

Le besoin d’un établissement qui dispensât le crédit d’une manière plus large et plus hardie,