Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/254

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chent, mais les avances sur consignations qui tendent à mobiliser les marchandises ; les avances sur les valeurs à échéance fixes, tels que inscriptions de rentes, pensions, intérêts d’actions dans les entreprises publiques, les canaux, etc.

Des comptes courants y ont déjà été ouverts au nombre de plus de 1,000 ; et pour apprécier l’importance de ce chiffre, il suffit de savoir que la banque de France n’en a que 2,000 ou 2,500.

Tous ces détails vous prouveront que dans un court espace de temps, et sans dépasser les limites de la prudence, on peut augmenter sa fortune en travaillant à accroître la prospérité publique : c’est ce qui m’a engagé à sortir de mes habitudes de réserve, pour vous entretenir d’une entreprise particulière. Il m’a semblé que l’avenir du crédit en France et les intérêts généraux dépendaient trop d’elle, et étaient trop liés aux siens, pour que je pusse me dispenser de vous en parler, surtout lorsque je passais en revue tout ce qui se rapporte aux moyens employés pour multiplier les capitaux, et seconder les travaux du commerce et de l’industrie. Son exemple est d’ailleurs, je le répète, trop bon à suivre pour que je ne lui donne pas toute la publicité possible, afin d’engager nos départements à l’imiter ; et pour que le petit commerce cherche à sortir des griffes de l’usure. Il y a encore beaucoup de places pour plusieurs autres banques de la même nature à Bordeaux, à Marseille, à Nantes, etc., qui en ce moment ne peuvent point donner un essor convenable à leurs affaires.