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suppose l’existence de plusieurs prix, une loi devient, comme je le disais tout à l’heure, à la fois impossible, puisque le rapport qu’il s’agit de fixer est variable ; et inutile, puisque le prix qu’elle établirait ne serait pas adopté par le commerce qui en fait de valeur de marchandise, ne connaît d’autre tarif que celui des besoins et des offres.

Il est probable que la contradiction flagrante qui existe comme vous venez de le voir, entre l’opinion de M. de Brouckère en 1832, et celle qu’il semble vouloir défendre dans la dernière partie de sa lettre, n’est que le résultat d’une mauvaise rédaction ; car je ne puis admettre qu’un esprit aussi logique et aussi droit que le sien soutienne à la fois :

1° Que plutôt que d’adopter les mesures proposées afin de donner une monnaie spéciale à la Belgique en dehors du système décimal, il est préférable de laisser la pièce d’or ce qu’elle est dans la loi, et de laisser au gouvernement le soin de fixer tous les ans ou tous les six mois, la valeur à laquelle l’or serait pris au trésor, d’après le prix du marché ;

Et 2° que la Belgique doit établir le rapport légal, etc, et faire confectionner des pièces d’or d’après ce rapport.

Cette partie, la seule importante de la discussion, se trouvant ainsi terminée, je ne m’étendrai pas sur les inconvénients que je vous ai déjà signales comme devant résulter du nouveau mode de coupure par pièces de 25, 50 et 100 fr. Les premières, ai-je dit, rompront l’unité du sys-